Le cannabis médical, le retour dans la pharmacopée.
Sous quelles formes ? À qui s'adresse-t-il ?
Le cannabis médical, le retour dans la pharmacopée.
Sous quelles formes ? À qui s'adresse-t-il ?
L’Assemblée nationale a donné son accord, le 25 octobre 2019, pour initier l’expérimentation du cannabis médical. Ce projet, mené par Olivier Veran, s’inscrit dans le cadre de la révision du budget 2020 de la Sécurité Sociale. Ce travail d’envergure se réalise dans un cadre très précis et très rigoureux. Le projet de loi de financement prévoit une durée de deux ans pour l’expérimentation du cannabis médical.
L’ANSM orchestre et analyse en détail cette expérimentation. Pour cela, un comité scientifique a été créé en 2021 pour réaliser au mieux cette expérimentation. L’objectif est de surveiller et d’analyser les données, en particulier celles liées à la prescription, à la délivrance et à l’efficacité. Le tout, en garantissant le respect des normes de sécurité préalablement définies.
L’ANSM s’appuie sur des associations de patients, des professionnels de la santé, ainsi que sur des recherches menées par des pays où l’usage médical du cannabis est légal. La consommation de cannabis médical est réglementée pour éviter les dérives et les excès. Les expérimentations sont réalisées par des médecins dans des structures de référence et sur la base du volontariat employant l’une des cinq indications thérapeutiques retenues.
Le cannabis médical : pour qui ?
L’usage du cannabis est autorisé dans les situations suivantes : Les douleurs neuropathiques réfractaires aux thérapies (médicamenteuses ou non) accessibles. Certaines formes d’épilepsie pharmaco-résistantes. Certains symptômes rebelles en oncologie liés au cancer ou au traitement anti-cancéreux. Situations palliatives. Spasticité douloureuse de la sclérose en plaques ou des autres pathologies du système nerveux central.
Par conséquent, le cannabis médical est prescrit lorsque les patients se trouvent dans une impasse thérapeutique comme cité ci-dessus. En d’autres termes, les traitements légalement disponibles n’ont plus aucun effet sur eux, qu’ils soient médicamenteux ou non. Les patients ne peuvent utiliser cette solution de traitement que si au moins deux traitements précédents ont échoué. Cela permet de réglementer et de protéger l’accès à ce traitement.
Le cannabis médical, sous quelles formes ?
Les médicaments à base de cannabis pourront alors être prescrits sous deux formes thérapeutiques : Par inhalation, c’est-à-dire par vaporisation. Il s’agit d’une cartouche composée de fleurs séchées ou de granulés à vaporiser. Ou encore, par voie orale sous la forme de capsules, de gélules ou huiles.
Ces trois formes pharmaceutiques peuvent contenir du THC et du CBD. De ce fait, pour chaque patient, les ratios de CBD et de THC sont adaptés aux pathologies, aux besoins et aux réactions. Un travail de suivi est nécessaire pour trouver les bons dosages.